Livarot

 

 

"Livarot, Liverotum, Livaroth.
Le bourg de Livarot a profité du mouvement qui pousse les habitants des campagnes à déserter les champs pour s'entasser dans les centres. De 1,100 habitants (213 feux), au XVIIIe siècle, sa population s'élève aujourd'hui à 1,386 habitants..." (A de Caumont 5-668)

"Le bourg de Livarot, situé au fond de la vallée de la Vie, sur une pente doucement inclinée vers l'ouest, doit sa principale importance au commerce du beurre et des fromages qui, de la plus grande partie de l'arrondissement, affluent à son marché." (A de Caumont 5-672)

"Livarot a servi de résidence, aux XVIe et XVIIe siècles, à des membres des familles Toustain de Billy, Le Vallois et de Cintrey. C'est à Livarot qu'est né l'abbé Dufresne, curé de Mesnil-Durand, député du clergé aux Élats-Généraux de 1789 et membre du côté droit à l'Assemblée constituante." (A de Caumont 5-685)

Jacques Dufresne (abbé) sur Wikipedia - Portrait sur Gallica.bnf.fr
"Il fut brièvement, avant la Révolution, l'instructeur du jeune Louis Du Bois, historien normand"

 

Industrie de forges et de clouterie au moyen-âge :

"Pendant les siècles du moyen-âge, Livarot fut le centre d'une industrie considérable de forges et de clouterie : des bancs épais de mâchefer, que le sol renferme sur une grande étendue, témoignent de l'importance qu'eurent ses ateliers. Mais quand vinrent les longues et cruelles guerres des Anglais, Livarot, qui paraît avoir beaucoup souffert de leur fureur, vit décliner cette ancienne industrie, qui, après avoir langui quelque temps, a fini par être complètement abandonnée. Au XVe siècle, le bourg de Livarot était réduit à un nombre d'habitants peu considérable..."
(A de Caumont 5-672)

 

Les fromages :

"L'industrie des fromages, sans être la plus importante, dit M. de Neuville, est celle par laquelle Livarot est le plus connu. On ne peut douter qu'elle ne soit fort ancienne : cependant, les fromages que l'on faisait autrefois dans la vallée de la Vie étaient ceux qu'on nommait alors angelots et qu'on connaît aujourd'hui sous le nom de fromages de Pont-l'Évêque ; ce n'est que vers le commencement du XVIIe siècle que les fromages spécialement désignés sous le nom de Livarot ont été mis en vogue.
Pendant un siècle et demi, ces fromages ont été fort réputés: sous le règne de Louis XV, M. de Maurepas était grand amateur du Livarot. Mais, depuis cette époque, les fabricants de fromage ayant sacrifié la qualité pour obtenir plus de beurre, cette variété, tout en devenant plus répandue, a perdu le suffrage des gourmets. Elle ne peut lutter, sous ce rapport, avec celle des fromages dits de Camembert, dont Ia fabrication, depuis peu d'années, s'est répandue dans tous les environs et est, en ce moment, dans l'état de prospérité le plus brillant. On attribue à tort l'invention de cette dernière qualité de fromages à Mme Harel, qui demeurait à Camembert, il y a une soixantaine d'années ; elle a eu le mérite non moins grand d'en conserver seule la tradition, pendant un grand nombre d'années ; mais les fromages de Camembert étaient connus au XVIIe siècle : il en est fait mention dans le Dictionnaire géographique de Thomas Corneille, à l'article Vimoutiers." (A de Caumont 5-673)

 

Doyenné de Livarot :

"Le doyenné de Livarot est le plus proche de Lisieux. Il sera totalement inclus dans le Calvados. Ce doyenné comptait 27 paroisses, 5 d’entre elles ne sont plus des communes." (societehistoriquedelisieux.fr)

 

Cadastre de 1834

Sur archives.calvados.fr


Agrandir sur archives.calvados.fr

 

Eglise Saint-Ouen

XVe siècle, très remaniée. Photos sur Base Mérimée
Son orgue de tribune du XIXe siècle est classé à titre d'objet aux MH

"Juillet 1867 - La foudre. - Le 26 juillet, à 2 heures trois quarts du soir, la foudre est tombée sur le clocher de l'église de Livarot qui est en construction." (merienne)

"L'église, dédiée à saint Ouen, datait du XVe siècle. On y a fait, il y a quelques années, de grandes modifications...

La construction primitive de l'église remonte au XVe siècle : elle se composait d'un choeur et d'une nef assez étroite et sans bas-côtés ; la tour date de la même époque, de même que la majeure partie de la façade occidentale ; mais la tour, alors extérieure, flanquait au nord la nef qui comprenait le collatéral opposé et une partie seulement de la nef actuelle. Au XVIe siècle, l'église fut considérablement agrandie ou plutôt refaite presque en entier. On conserva le mur méridional, qui devint celui du bas-côté de l'épître; les arcades ogivales portées sur des colonnes massives et le bas-côté du nord datent de cette époque, et la tour du clocher se trouva de la sorte enchâssée dans l'intérieur de la nef." (A de Caumont 5-669)

Sur D4 : 49°00'16.1"N 0°09'14.6"E

Livarot : Eglise Saint-Ouen

Livarot : Eglise Saint-Ouen

Livarot : Eglise Saint-Ouen - Livarot : Eglise Saint-Ouen

Livarot : Eglise Saint-Ouen

 

Intérieur

Livarot : Eglise Saint-Ouen

Livarot : Eglise Saint-Ouen - Chaire à prêcher - Livarot : Eglise Saint-Ouen - Fonts baptismaux

Livarot : Eglise Saint-Ouen

Livarot : Eglise Saint-Ouen

Livarot : Eglise Saint-Ouen

Livarot : Eglise Saint-Ouen
2020-10-14

 

Hôtel du Vivier

Détruit en 2020

21/02/2020 : Ouest-france.fr - Livarot-Pays-d’Auge. La démolition de l’hôtel du Vivier se poursuit
"La disparition de ce lieu emblématique de Livarot, le plus édité en cartes postales, n’a pas laissé insensible les habitants de la commune. L’établissement était fermé depuis 2007 à cause de problèmes de mise aux normes et la fin était inéluctable."

Sur D4 : 49°00'17.4"N 0°08'58.2"E

Livarot

Livarot : Grand Hôtel du Vivier


Sur J.Y. Merienne

 

Manoir de l'Isle

XXe siècle (1912).

Ancienne propriété des Bisson (fromagerie)

Sur D4, route de Saint-Pierre-sur-Dives : 49°00'22.2"N 0°08'50.4"E

Livarot : Manoir de l'Isle

Livarot : Manoir de l'Isle

 

Fromagerie Bisson

Sur Base Mérimée

"La fromagerie est construite en septembre 1902 par Georges Bisson, en remplacement de celle créée vers 1874 par son père, Désiré Bisson, à la ferme de Quévru. Un premier logement patronal, édifié cette même année sur le site de la fromagerie, est remplacé par le manoir dit de l'Isle, construit par Georges Bisson en 1911 (date portée) et augmenté d'écuries et d'une remises en 1912 (date portée). L'usine est exploitée à partir de 1936 par la S.A.R.L. Etablissement Georges Bisson, constituée par Georges Bisson, Pierre Louis Leboucher et Bernard Jules Leboucher. Acquise par le groupe Besnier en 1970, elle cesse de fonctionner en 1983. Une partie des bâtiments a été détruite, l'autre abrite maintenant un "musée du fer". Fromagerie affectée initialement à la production de livarots, puis à celle de camemberts. Production quotidienne de 4000 camemberts attestée en 1927. 82 employés en 1972, environ 35 employés en 1982."

Sur D579 : 49°00'19.1"N 0°08'50.8"E

Livarot : Fromagerie Bisson
2020-03-15

 

Ancienne usine Leroy

XIXe siècle. MH. wikipedia. Sur Base Mérimée

"L'usine est construite en 1841 par Jean Lambert-Fournet, industriel et maire de Lisieux, en tant qu'usine de filature de lin" (wikipedia)

Rue Duchesne Fournet : 49°00'26.9"N 0°08'57.1"E


Sur Wikimedia.org par MRE78

 

Gare de Livarot

Halte du Mesnil-Durand --- Gare de Sainte-Foy-de-Montgommery

XIXe siècle. Wikipedia

"La gare de Livarot est une ancienne gare ferroviaire de la ligne de Sainte-Gauburge à Mesnil-Mauger (wikipedia)"

Ligne de Sainte-Gauburge à Mesnil-Mauger (Wikipedia)
- Voir aussi ma page

A quelques mètres de la grande route (déviation de Livarot) construite sur l'emplacement de la voie ferrée.
Au moins, elle n'a pas subit le même sort que les gares de Saint-Pierre-sur-Dives et Pont-L'Evêque.


Sur Google Street View

 

La voie verte suit l'ancien tracé de la voie ferrée allant du Mesnil-Mauger à Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe (wikipedia)

Gare de Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe, au sud de Gacé : voir ma page

Ne pas confondre avec Sainte-Gauburge à Saint-Cyr-la-Rosière, au sud-est de Bellême.

 

Goudronnage de la voie verte :

En 2017, on s'opposait au goudronnage :

21/06/2017 : Les travaux d’aménagement de la coulée verte sont suspendus (actu.fr)
"Face à l'opposition de nombreux usagers, le projet d'aménagement de la coulée verte, entre le Mesnil-Mauger et Lisores, a été provisoirement suspendu par le Département...
Le projet prévoyait la mise en place d’un revêtement bitumé, dans le cadre du plan vélo départemental, sur 22 km entre Le Mesnil-Mauger et Lisores. Le coût du projet est estimé à 1 million d’euros, financés par le Département..."

En 2019, les travaux commence (avec Eiffage ? Vinci ?... pour presque 1 million d'euros)
Avec des arguments fallacieux.

14/05/2019 : Ouest-france.fr - Livarot. Les travaux de la Coulée verte sont lancés
"De Lisores à Saint-Julien-le-Faucon, 18 km de la voie verte vont être goudronnés. Le projet prévoit la mise en place d’un mobilier adapté. Les travaux sont lancés...
La mise en place du nouveau revêtement se fera de Lisores à Saint-Julien-le-Faucon, soit 18 km, pour un coût de 870 000 € HT. "

 

Château de Neuville

Détruit.

Ne pas confondre avec le château de Neuville, sur la commune de Gambais (78)

Sur Ouest-france.fr, on parle du château construit en 1883 et détruit en 1989 :

Des lettres du jeune page de Neuville ont été retrouvées (ouest-france.fr)
"... Originaire de Courtonne-la-Meurdrac, la famille Rioult de Neuville a acquis le domaine de Livarot en 1675. Le nom d'Ouilly et le manoir du même nom y sont associés. Le château, construit en 1883 sur un sol friable, n'a tenu qu'une centaine d'années. Il a été abattu en juin 1989.
Reste que la famille Rioult de Neuville a laissé son empreinte dans la vie de la cité fromagère. De 1816 à 1977, cinq de ses membres ont occupé le fauteuil de maire. Le dernier en date, Joseph a été élu à la tête de la commune en 1968. Décédé en 2009, il a été conseiller général du canton de 1980 à 1985."

Arcisse de Caumont parle d'un château construit en 1824 :

"Le château de Neuville, situé sur le penchant du coteau qui domine le côté droit de la vallée, est un des plus considérables du département et des mieux situés: il a été construit en 1824, par feu M. le marquis de Neuville, pair de France, dans le style qui était alors à la mode : aujourd'hui on ferait quelque chose de plus léger dans un autre style ; mais chaque époque a son goût et son cachet.
L'ancien château, dont il reste encore quelques parties près du nouveau, était précédé de deux tours cylindriques : l'une, destinée au colombier; l'autre était, dit-on, une chapelle. Elles portent les dates 1677 et 1678." (A de Caumont 5-683)

Au sud : 48°59'33.0"N 0°09'33.1"E

Vue sur l'ancienne route de Vimoutiers :

Livarot : Château de Neuville

On voit les deux tours de l'ancien château :


Sur Geoportail

L'entrée, avenue de Neuville :


Sur Google Street View

Le château détruit en 1989 :


Sur ebay.fr

 

Manoir d'Ouilly / Val-Herboult

Ne pas confondre avec le Manoir d'Ouilly à Ouilly-le-Tesson bien que ça soit la même famille.

XVIe siècle

" La ferme d’Ouilly, CDMPA, pp. 191-193; partie à pans coupés; amputé vers la gauche ? encorbellement + pavillon à 3 travées à faux encorbellement ajouté, lucarnes doubles, traverse d’appui sculptée, chronogramme cadran solaire 1518" (societehistoriquedelisieux.fr)

"Manoir d’Ouilly dépendant de la terre de Neuville à Livarot : Renaissance avec influence classique. Bois avec briques entre les colombages, une tourelle d’escalier, lucarnes ornées, épis émaillés.
A du être construit en deux fois à une époque rapprochée car il n’y a pas de différence dans la décoration XVIe siècle.
A l’intérieur peintures de style classique, décors, colonnes simulées, balustres d’Henri IV à Louis XIV. Peintures aussi sur les solives peut-être plus anciennes." (societehistoriquedelisieux.fr)

"Le fief d'Ouilly, dont le manoir est situé dans un vallon au sud-est et à un kilomètre et demi du bourg de Livarot, doit son nom à la famille des seigneurs d'Ouilly-le-Tesson : aussi, ce fief était-il resté dans la mouvance féodale de cette seigneurie d'Ouilly, près de Falaise. Il avait originairement porté le nom du Val-Herboult, sans doute emprunté à une famille Herboult, qui subsistait encore à La Brevière, au XIIIe siècle.
Dans le cours du XIVe siècle, Richard d'Ouilly était seigneur du fief de ce nom, à Livarot. A la fin du même siècle, la terre d'Ouilly avait été démembrée : le manoir, le bois d'Ouilly et la plus grande partie du domaine utile étaient entre les mains de la famille Rioult, tandis que le corps du fief et les droits seigneuriaux étaient la propriété d'une branche cadette de la maison de Courcy...

Le manoir d'Ouilly offre les caractères généraux des constructions en bois du XVIe siècle : son principal mérite est de porter une date certaine, le millésime 1518 étant gravé dans un cadran solaire en pierre se détachant en cartouche, d'une de ses massives cheminées. L'intérieur offre quelques traces des peintures murales qui le décoraient autrefois.
Ce manoir a été élevé par Pierre Rioult, fils de Jean Rioult, qui fit preuve d'ancienne noblesse devant Montfaut...
Les Rioult avaient succédé à la famille d'Astin qui possédait des terres au Val-Herboult, aux XIIe et XIIIe siècles ; vun de ses membres, Foulques d'Astin fut évèque de Lisieux sous le règne de saint Louis." (A de Caumont 5-684)

Avenue de Neuville, Ferme d'Ouilly au Val Herbourg : 48°59'50.6"N 0°09'58.1"E


Sur Google Street View

 

Menhir dit la Pierre Tournante

Néolithique. wikipedia

"Le menhir est situé dans les bois sur les hauteurs du plateau de la rive droite de la Vie. C'est un monolithe de conglomérat à silex mesurant environ 2,20 m de hauteur, près de 2,10 m de longueur et 0,70 m d'épaisseur. Plusieurs grands blocs de la même roche sont visibles à proximité. La nature de cette pierre, composée de fragments de roches "cimentées" a pu faire croire qu'il s'agissait d'un vestige d'une ancienne maçonnerie. C'est en fait la caractéristique propre de cette roche.
On raconte que la pierre tournerait comme le soleil, à certaines périodes de l'année. D'autres mégalithes du Calvados portent des noms similaires et seraient dotés de ces mêmes pouvoirs: la Pierre Tournante à Fresney-le-Puceux, la Pierre Tourneresse à Gouvix et la Pierre Tourneresse à Cairon.

Appelé "Pierre levée" à l'époque d'Arcisse de Caumont :

Pierre levée. — Les hauteurs qui s'étendent à l'est de Livarot sont couvertes, sur une longueur de 3 kilomètres sur 1 kilomètre environ de largeur, par des bois appartenant à M. le comte de Neuville. Il s'y trouve, tout près de l'ancien chemin de Livarot à Fervaques, un menhir ou pierre-levée, cachée dans l'épaisseur du taillis. C'est une roche en poudingue siliceux, de 2 mètres de hauteur environ, d'une longueur un peu moindre sur une largeur de 60 centimètres à peu près. Cette pierre est complètement brute, sauf une de ses faces latérales dont on semble avoir voulu faire disparaître quelques parties anguleuses à l'aide d'un instrument grossier. A une centaine de mètres plus au sud de l'autre côté du chemin, se trouvent quelques pierres de nature et de dimensions analogues, mais occupant une position horizontale." (A de Caumont 5-686)

Sur D149, route de Fervaques : 49°00'57.0"N 0°10'23.5"E

 

Château fort de Livarot

Vestiges d'un ancien château qui a été possédé par Charles le Mauvais, roi de Navarre.

"PETITJEAN Anne-Marie : Le château fort de Livarot. Bulletin de la Société Historique du Canton de Livarot. N°12, décembre 2004...
La seigneurie de Livarot fut possédée par un grand nombre de familles illustres. Le premier que l’on trouve c’est Gillebert Crespin qui se distingue à la bataille d’Hasting en 1066. Son fils fut fait prisonnier en 1106 à la bataille de Tinchebray et en 1119 à celle de Brenneville...
Le château était situé dans la vallée à l’emplacement actuel de l’usine Fournet, une partie des communs, bâtiments à mansardes, bien construits, du règne de Louis XIV, subsistent encore sur la route de St Pierre.
La famille de Grailly le posséda au 15e siècle d’où il passa dans la famille d’Arces et de celle-ci dans la famille d’Oraison par le mariage d’André d’Oraison avec Jeanne d’Arces."
(societehistoriquedelisieux.fr)

"L'existence de Livarot ne nous est connue que depuis la fin du XIe siècle. Un château-fort, dont nous aurons à parler, semble avoir été la première cause de son développement." (A de Caumont 5-672)

"L'histoire de Livarot s'identifie avec celle du château-fort qui y a existé pendant plusieurs siècles et qui était le siège d'une baronnie. Ses plus anciens seigneurs furent les Crespin, alors châtelains de Tillières ; cette maison, depuis connue sous le nom du Bec-Crespin, a donné naissance à un maréchal de France. Guillaume Crespin, premier du nom, contemporain de Guillaume-le-Conquérant, donna à l'abbaye du Bec le droit de présentation à la cure de St-Ouen de Livarot. Son petit -fils, Goscelin Crespin, confirma cette donation en 1155. Le fils de ce dernier, Guillaume Crespin, troisième du nom, donna des propriétés à Livarot, à l'abbaye de St-André-en-Gouffern, qui posséda aussi en cette paroisse une chapelle, dite de St-André, détruite depuis trois siècles au moins, mais dont on distingue encore l'emplacement dans l'herbage dit de la Couture-St-André. La baronnie de Livarot sortit de la famille Crespin par le mariage d'Isabelle, fille de Guillaume Crespin, ci-dessus nommé, et d'Eve de Harcourt, avec Robert du Neufbourg, baron d'Asnebec. Celui-ci appartenait à une branche cadette de l'illustre maison des comtes de Beaumont et Meullent en France, de Leicester, de Bedford et de Warwick en Angleterre. Les Neufbourg conservèrent la baronnie de Livarot jusqu'à leur extinction qui eut lieu au commencement du XVe siècle.
Le règne du roi Jean fut, pour Livarot, une époque désastreuse. Le château, étant tombé entre les mains d'un parti d'Anglais et de Navarrais, devint pour eux une place d'armes d'où ils sortaient pour piller et dévaster le pays environnant. Pendant plusieurs années ils réussirent à s'y maintenir : cette période vit la ruine et l'incendie changer l'aspect de la contrée. On assure que Du Guesclin vint en personne assiéger le château de Livarot, et qu'il ne put réussir à le prendre. Quoi qu'il en soit, les Anglais s'y maintinrent jusqu'en 1365, et n'en sortirent que par composition et en recevant une somme très considérable. Soit qu'on ait alors voulu prévenir le retour de pareils désastres, soit qu'un second siège y ait eu lieu postérieurement, le château de Livarot fut démantelé vers cette époque et cessa d'avoir aucune importance militaire. Il n'en est point fait mention dans les guerres de la première moitié du XVe siècle.
Jeanne du Neufbourg, fille et héritière de Robert du Neufbourg et d'Alix de Tournebu, porta la baronnie de Livarot dans la maison de Ferrières, une des plus illustres de la province, par son mariage avec Charles, baron de Ferrières, de Préaux, de Thury, de Dangu, de Vibraye et Montfort-le-Rotrou, sous le règne de Charles VI. Les seigneurs de Ferrières possédèrent la terre de Livarot pendant environ cent ans; mais, au commencement du XIIe siècle, ils tombèrent en quenouille..."

"Le château de Livarot, dont la construction primitive pouvait remonter au XIe siècle, était un des édifices féodaux les plus remarquables de la contrée : son enceinte, de forme circulaire, bâtie en pierres du grès le plus dur, soigneusement appareillées, était entouré de fossés profonds alimentés parla rivière de Vie : aussi, Livarot fut-il longtemps regardé comme une place très forte. Mais, ce vieux château ayant été démantelé dans les guerres du XIVe siècle, il n'était resté de ses murs primitifs que des portions de hauteurs inégales sur lesquelles étaient venues s'appuyer plusieurs constructions en bois, dépourvues de tout ensemble et de toute régularité. La partie la plus remarquable et la mieux conservée de cette ancienne demeure était un pavillon, ou tourelle, donnant accès dans la cour intérieure et où se trouvait autrefois un pont-levis. Suivant M. Guilmeth, la totalité de l'enceinte avait 252 pieds de circonférence en dedans des fossés." (A de Caumont 5-678)

 

Manoir de la Pipardière

Malgré l'opposition des élus de Livarot, Jack Lang à autorisé le démontage du manoir et son transfert sur la commune de Tourgéville.
On voit ce qu'était un ministre "socialiste".

L'historique de l'affaire sur : societehistoriquedelisieux.fr

« La Pipardière change de propriétaire (M. Wertheimer) », Pays d’Auge, 26 décembre 1989
« Le manoir de la Pipardière : il doit rester à Livarot. L’industriel qui vient de l’acheter menace de le démonter et de le reconstruire ailleurs. Le maire estime que ce monument fait partie du patrimoine livarotais et veut sensibiliser l’opinion publique pour le conserver », PAJ, 29 décembre 1989
« Manoir de la Pipardière : un conflit s’engage… Entre son nouveau propriétaire qui souhaite le ‘ transplanter ‘ et le maire de Livarot qui veut le conserver au pays. Le ministre de la Culture examine le dossier… », PAJ, 27 juillet 1990
...
« Un voeu pour le manoir de la Pipardière. La majorité des élus souhaite que le manoir reste sur le territoire de la commune, tout en regrettant de ne pouvoir engager les dépenses qui s’imposent. Finalement le conseil s’accorde pour émettre le vœu « que la restauration de la Pipardière ne soit pas soumise à un démontage », Le Pays d’Auge, 30 novembre 1990
...
(10 Septembre 1991). Lettre de M. Jack Lang autorisant le déplacement du Manoir de la Pipardière, selon « le souhait que m’a exprimé Monsieur Wertheimer… ».
ANDRE Isabelle, « Puzzle. Le manoir de la Pipardière, à Livarot. C’est désormais officiel: Jack Lang autorise le déménagement du manoir de la Pipardière. Cette vieille bâtisse livarotaise, classée monument historique, sera démontée pièce par pièce. Ce puzzle géant sera reconstitué à Tourgéville. Mais une fois restaurée et reconstruite, la Pipardière sera-t-elle toujours la même ? », Eveil de Lisieux, 19 septembre 1991
« Le Manoir change d’air ! Son nouveau propriétaire veut le transporter de Livarot à Beaumont-en-Auge, en dépit de l’opposition des élus livarotais… Mais Jack Lang, Ministre de la Culture, donne le feu vert !…. A propos du Manoir, l’avis de M. Desblés. L’avis du Dr Lacagne. », PAJ, 20 septembre 1991."

Famille Wertheimer (wikipedia)
"La famille Wertheimer est une famille européenne d'origine juive qui s'est ramifiée en plusieurs branches, entre l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, le Royaume-Uni et la France...
Les Wertheimer de France, à l'origine, sont des industriels alsaciens...
Alain Wertheimer et son frère Gérard sont copropriétaires de la maison de haute couture Chanel. Ils possèdent également les cosmétiques Bourjois jusqu'en 2015, la lingerie Eres et une participation dans les Éditions de La Martinière. La famille est aussi propriétaire de vignobles du Bordelais...
Les Wertheimer sont classés par le magazine économique Bilan comme les plus riches exilés fiscaux français domiciliés en Suisse, avec une fortune estimée en 2013 entre 6,4 et 7,3 milliards d'euros...
Ils résident dans plusieurs de leurs résidences, principalement à Genève, New-York, Paris et Deauville "

Jack Lang (wikipedia)
"Issu, du côté paternel, d'une riche famille juive laïque de Nancy, son père Roger Lang est le directeur commercial de l'entreprise familiale fondée et dirigée par le grand-père de Jack, Albert. Roger et Albert sont tous deux francs-maçons..."

Déplacé à Tourgéville (voir ci-dessous)

"Le manoir de la Pipardière, dit M. Ch. Vasseur, assis au milieu de la vallée, sur le bord de la route de Lisieux, ne doit pas remonter au-delà du XVIe siècle. Il est construit en bois, avec un étage en encorbellement. Un escalier monumental en pierre, placé en saillie sur la façade occidentale et abrité par un auvent, conduit aux chambres hautes. Sur le fronton de la petite fenêtre qui éclaire le dessous de l'escalier on trouve une date un peu fruste, que j'ai cru être 1525."
(A de Caumont 5-678)

"Le fief de La Pipardière doit son nom à la famille Pipart, distinguée au XIIe siècle et qui a possédé aussi la terre de Manneville-la-Pipard, près de Pont-l'Évêque. Gilbert Pipart était dapifer de Milon Crespin, en 1107. Un de ses descendants épousa une fille ou petite fille de Goscelin Crespin, baron de Livarot, et il paraît en avoir reçu un démembrement de cette terre où il fit construire un manoir, qui fut nommé La Pipardière." (A de Caumont 5-682)


Sur J.Y. Merienne

Emplacement original du manoir : 49°00'36.6"N 0°08'57.2"E
Au sud : ancienne usine Leroy


Sur Geoportail

 

Déplacé à Tourgéville :

XVe siècle. MH, wikipedia. Photos sur Base Mérimée

"Construit aux XVe et XVIe siècles à Livarot, le bâtiment a été déplacé à Tourgéville au début des années 1990." (wikipedia)
Proche de la D275 en direction de Glanville : 49°17'55.0"N 0°05'16.0"E

» Le manoir de la Pipardière quitte Livarot. C'est maintenant officiel: Jack Lang autorise le déménagement du manoir de la Pipardière. Cette vieille battisse livarotaise, classée monument historique, sera démontée pièce par pièce. Ce puzzle géant sera reconstitué à Tourgéville. Mais une fois restaurée et reconstruite, la Pipardière sera-t-elle toujours la même ? «, Eveil de Lisieux, 19 septembre 1991" (societehistoriquedelisieux.fr)

"Manoir typique de l'architecture normande des 15e et 16e siècles. L'autorisation de déplacement du manoir de Livarot à Tourgeville a été donnée le 28 août 1991 par le ministre de la Culture" (copain-d-avant-et-ma.forumgratuit.org)


Sur copain-d-avant-et-ma.forumgratuit.org

 

 

Liens :

 

http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=6211

"Le Manoir d'Ouilly et le Manoir d'Isle, propriétés privées qui ne sont par conséquent visible uniquement de l'extérieur." (normandie-france.com)