Barbery

"Barbery est une commune connue surtout par l'abbaye qui se trouvait à l'extrémité de son territoire, vers Bretteville." (A de Caumont 2-219)

"Le choeur et la tour de l'église paroissiale ont été reconstruits il y a deux ou trois ans, dans un style moitié gothique, moitié moderne.
A notre point de vue, la nef seule mérite d'être examinée ; elle est bordée de bas-côtés ; les arcades en sont portées sur des piliers un peu lourds, garnis de colonnes engagées. Les bas-côtés sont voûtés en ogive.
La porte occidentale de la grande nef est ce qu'il y a de plus intéressant ; les tores de l'archivolte sont bien profilés et détachés par des cannelures profondes ; les colonnes ont des chapiteaux que nous trouvons ailleurs, dans le XIIIe. siècle. Il y en a deux de chaque côté ; leurs bases évasées et débordant sur le fût, annoncent aussi le XIIIe. siècle : c'est donc à cette époque que nous rapporterons la nef de Barbery (sauf les reprises faites dans le bas-côté sud, pour le percement de quelques fenêtres)." (A de Caumont 2-219)

"La première fondation de l'abbaye de Barbery remonte à l'an 1140; elle est attribuée à Robert Marmion, seigneur de Fontenay, dont le père avait accompagné le duc Guillaume à la conquête de l'Angleterre, et qui s'était signalé lui-même par sa fidélité et sa bravoure, en défendant la ville de Falaise contre l'armée du duc d'Anjou, en 1138." (A de Caumont 2-220)

"Il ne reste plus aujourd'hui de l'abbaye de Barbery que quelques parties accessoires (A de Caumont 2-225)

"A un kilomètre de l'abbaye de Barbery, existe une ferme qui appartenait à la communauté, et, qui, de temps immémorial, est appelée la vieille abbaye : près de cette ferme, se trouvent deux pièces de terre dites clos des Granges et clos de la Chapelle. On dit que là fut fondée primitivement l'abbaye, mais que l'emplacement ayant paru trop restreint, le fondateur s'occupa d'en trouver un autre à la limite nord du territoire de Barbery, et à l'entrée sud de celui de Bretteville, qu'il concéda aux religieux, en 1181 ; ce qui semblerait s'accorder avec le passage du manuscrit que j'ai cité tout à l'heure.
Il existe dans la ferme de la vieille abbaye, une grange très vaste, divisée en trois nefs par des piliers en bois de chêne qui supportent une charpente assez belle, et dans laquelle les charrettes peuvent circuler ; cette grange, telle qu'elle est, peut remonter à la fin du XVIe. siècle ou au XVIIe. Les bâtiments de la ferme n'offrent rien de plus ancien ni de mieux caractérisé. Près de là est un carrefour (le carrefour de Favrol), où existe la base d'une croix de pierre de la fin du XIIIe. ou du XIVe. siècle. Le tore de la base de la colonne cylindrique est rattaché par des pattes au massif carré du piédestal."
(A de Caumont 2-229)

"Le petit château du Mesnil-Aumont est sur le territoire de Barbery." (A de Caumont 2-229)

"L'église du Mesnil-Touffray ne mériterait guère de nous arrêter si nous ne voulions les citer toutes sans exception : elle est petite et appartient à l'ère ogivale, au moins en partie, c'est tout ce que nous croyons pouvoir en dire." (A de Caumont 2-247)

"En 1284, un des bienfaiteurs de l'abbaye de Barbery, Guillaume de Fontenay, prend le titre de seigneur du Mesnil-Touffray, en 1336 et 1337; cette seigneurie était encore dans la même famille, mais elle dut passer, par mariage, à celle de Tournebut.
Aux XVIe. et XVIIe. siècles, la seigneurie de Mesnil-Touffray passe, avec celles de Gouvix et d'Urville, à la maison de La Longny, à celles de Dupérier et d'Harcourt.
Avant la révolution de 1789, ce fief appartenait à M. d'Auvrecher-d'Angerville : les terres sont encore la propriété de cette famille." (A de Caumont 2-248)