Mandeville-en-Bessin

"L'église de Mandeville a été retouchée récemment, et des fenêtres ogivales ont été établies dans la nef. Ces divers travaux ont donné à l'édifice une certaine apparence, mais il n'a pas en réalité beaucoup d'importance. Les voûtes du choeur offrent pourtant une particularité qui mérite d'être notée, elles sont, en effet, garnies d'arceaux croisés, mais elles ont encore un arceau longitudinal, comme on en trouve dans beaucoup d'églises anglaises des XIVe. et XVe. siècles. Cette espèce de clef de voûte continue est ornée de petits fleurons précisément comme on en trouve aussi en Angleterre. Il est probable qu'une partie de la voûte de Mandeville a été refaite au XVe. siècle, peut-être pendant l'occupation anglaise : une partie des arceaux, qui paraît d'un style moins ancien que les autres, serait de l'époque de l'arceau longitudinal.
La nef, qui n'est pas voûtée et qui est bien moins caractérisée que le choeur, renferme, du côté du Sud, une inscription que M. le Curé actuel de la paroisse, homme de goût, a fait dégager du badigeon qui la recouvrait ()
La tour est accolée à la nef du côté du Sud ; elle est carrée, terminée par une pyramide à quatre pans en pierre assez élevée, imitant ainsi le couronnement de certaines tours romanes, mais elle n'est pas ancienne et manque de caractère." (A de Caumont 3-693)

"M. le curé a trouvé à Mandeville l'emplacement d'un ancien château." (A de Caumont 3-694)

"ce qui offre le plus d'intérêt à Tessy, c'est le château de Douville (). L'édifice doit dater du milieu ou de la seconde moitié du XVIIe. siècle; la porte d'entrée a du caractère, aussi bien que les cheminées, les lucarnes et les pièces eu encorbellement sur les angles, dernier souvenir des tours.
Le toit conserve encore plusieurs épis et une crête en terre cuite.

Ce château, qui avait appartenu, au siècle dernier, à mon bisaïeul maternel, M. de Radulph, procureur-général au conseil supérieur de Bayeux lors de la suppression du Parlement, a passé par héritage à Mme. la baronne Hue de Mathan, sa fille unique...
Derrière le château était un étang qui existe encore, et un beau quinconce de chênes qui a été abattu et remplacé par quelques peupliers."
(A de Caumont 3-695)

"La ferme du Quesnoy, appartenant à M. Frédéric d'Aignaux, membre de l'Association normande, à Bayeux, présente quelques parties anciennes qui doivent remonter au XVe. siècle : ce devait être un fief d'une certaine importance, sur lequel il y aurait des recherches à faire. Nous allons voir à l'article de Saon qu'il appartenait, au XVIIe. siècle, à Richard d'Avaines, seigneur de Grouchy, dont le tombeau existe dans l'église de cette paroisse.
Près de là, une ferme provenant de la succession de Mathan, et appartenant à M. de Rochefort, conserve encore des parties qui remontent au XVIe. siècle ou au XVe."
(A de Caumont 3-695)