Barbeville

 

 

Haute-justice

"Ainsi que l'atteste l'inscription de la cloche, il y avait, à Barbeville, une haute-justice, qui a subsisté jusqu'à la Révolution." (A de Caumont 3-427)

 

Eglise Saint-Martin

XIIIe siècle. Façade ouest aux MH, wikipedia

Arcisse de Caumont est très prolixe sur cette église :

"L'église de Barbeville est à citer comme offrant un type très gracieux et bien conservé qui se reproduit, au XIIIe. siècle, dans beaucoup de paroisses de l'arrondissement de Bayeux.
La façade occidentale de la nef présente un portail à voussures multiples ornées de tores, portées de chaque côté sur trois colonnettes ; le tympan repose sur un arc surbaissé. De chaque côté des voussures du portail s'ouvre une fenêtre en lancette, et au milieu du fronton une rose à huit lobes bordés de tores, qui a le plus grand rapport avec celle de St.-Jean-le-Blanc () : seulement on n'y voit pas, comme dans celle de St.-Jean, de petits trèfles entre les huit lobes.
Si l'on veut se reporter à ce que j'ai dit de quelques églises du XIIIe. siècle précédemment décrites, notamment à l'église de Fierville-la-Campagne, dont le portail est figuré p. 275, tome IIe. de ma Statistique monumentale, on verra que cette disposition triangulaire des fenêtres, des deux côtés du portail, et au milieu du gable ou fronton occidental des églises, était une de celles qu'affectionnaient nos architectes normands du XIIIe. siècle; à Barbeville, la fenêtre supérieure est une rose ; à Fierville et dans d'autres églises, on s'est contenté d'une fenêtre pareille à celles qui accompagnent le portail. Le tympan de la porte occidentale de l'église de Barbeville a été, au XVIe. siècle, je crois, orné d'une niche en accolade qui a reçu la statue équestre de St.-Martin, patron de la paroisse, représenté, comme toujours, au moment où il coupe son manteau pour en donner la moitié à un pauvre boiteux.
La nef n'est pas voûtée ; un lambris de bois cache la charpente. M. Delâtre, curé actuel de Barbeville, se propose de la voûter, et à ce moyen la rose du fronton, qui n'est pas visible à l'intérieur de la nef, pourra être dégagée.
Les murs latéraux de la nef ont conservé leur entablement orné d'arcatures sub-géminées ; du côté du Sud, s'ouvrait une porte ogivale plus simple que celle de l'Ouest, dont le tympan est orné d'une croix ancrée ; deux colonnes reçoivent l'archivolte, de chaque côté. Une autre porte, mais qui était carrée, donnait accès au choeur. Près de la porte latérale de la nef, j'ai vu dans le mur une inscription que je n'ai pas eu le temps de déchiffrer, chose d'ailleurs difficile dans l'état où elle se trouve; il paraît qu'il s'agit d'un seigneur de Barbeville, inhumé près de la porte.
Deux fenêtres primitives étroites, en lancettes arrondies, existent dans le mur septentrional ; les fenêtres ont été refaites du côté du Sud.
La tour s'élève, comme à Ranchy, entre choeur et nef ; elle est voûtée à une plus grande hauteur que le choeur qui lui succède; elle se compose, vue extérieurement, de trois étages séparés les uns des aulres par des retraits ou talus en pierres. L'entablemenl du premier étage est orné de la même manière que celui de la nef; l'entablement du second étage est garni de ces espèces de denticules en méplat, que nous avons vues à Arganchy et à Ranchy ; deux lancettes étroites, et une ouverture en meurtrière rectangulaire, à la base et au sommet, existaient au second étage, sur les faces nord et sud; le troisième étage est éclairé par quatre fenêtres ogivales, subdivisées en deux baies par un meneau bifurqué barré au centre ; un toit de pierres, assez élancé, couronne cette pyramide, maisj'ai lieu de croire qu'il n'est pas aussi ancien que le reste, ou bien que le dernier étage a été en partie refait quand on a construit le toit; peutêtre celui-ci était-il d'abord en charpente.
Ce que j'ai vu dans d'autres tours semblables m'autorise à faire cette supposition.
A Darbeville, comme dans d'autres tours à toit à double égout, en pierres, des arceaux très-saillants, en pierres de taille, supportent la voule et les dalles parallèlement aux deux gables : il y en a deux ordinairement : à ce moyen, ces toitures en pierre présentent une grande solidité..." (A de Caumont 3-422)

Sur D169 : 49°16'40.1"N 0°44'42.5"W

Barbeville : Eglise Saint-Martin

Barbeville : Eglise Saint-Martin

Barbeville : Eglise Saint-Martin

Dessin d'Arcisse de Caumont :
Bizarre. On ne reconnaît pas la position de la tour

Arcisse de Caumont : Tour de l'église de Barbeville

 

Château de Barbeville

XVIIIe siècle. MH. Sur Base Mérimée

"Probablement situé sur le site d'un ancien château féodal, comme en témoigne la présence de douves, le château de Barbeville fut construit immédiatement après l'acquisition de la seigneurie en 1753 par Jean-Baptiste Marc-Antoine Joseph de Courseulles. Sa façade sud, la plus soignée, se compose d'un corps de logis, central, rectangulaire et flanqué de deux ailes. Agrémentée de sculptures Louis XV, elle domine un magnifique jardin à la française. Les pelouses et les allées au tracé rectiligne accentuent l'aspect très structuré de cet ensemble architectural et paysager qui a toujours appartenu à la famille de Courseulles." (bayeux-intercom.fr)

Sur D169 : 49°16'37.6"N 0°44'48.6"W

Façade sud :

Château de Barbeville

Portail au nord :

Château de Barbeville

Château de Barbeville

 

Près de l'église

Ce que j'avais pris à tort pour "la ferme Feugère"

Près de l'église. D169 : 49°16'44.8"N 0°44'42.9"W

Barbeville : La Ferme Feugère


Sur Google Street View

 

La Ferme Feugère

Sur D169, proche de la RN13 : 49°16'48.2"N 0°44'36.0"W


Sur Google Street View


Sur Panoramio.com par Avulso

 

Château des Monts

XIXe siècle.

"Ce château de style classique fut édifié au XIXème siècle. Sa façade septentrionale est particulièrement remarquable. Un avant-corps élégant, souligné par un balcon à la ferronnerie ouvragée, est surmonté d’un fronton triangulaire. Les belles proportions de cet édifice ne sont pas sans rappeler celles de l’Hôtel de Royville à Bayeux.
Parmi les nombreux propriétaires de ce vaste domaine, d’illustres familles ont occupé les lieux dont la famille Pillet-Will, fondatrice notamment de la première Caisse d’Épargne à Paris en 1818, la famille de la Vallée de Pimodan et le comte Fernand Foy, Conseiller Général du Calvados au XIXème siècle."
(bayeux-intercom.fr)

Sur D96 : 49°16'36.6"N 0°45'18.8"W


Sur Google Street View

 

Manoir de Cambray

Construit par Népomucène Lemercier, fin du XVIIIe siècle.

Au sud-ouest. Sur D5 : 49°15'54.6"N 0°45'47.8"W (Invisible)

 

Voir aussi :

Le haras de Barbeville fut créé à la fin du XIXe siècle par le comte Foy, il est un haut lieu de l'élevage de yearlings.

 

 

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