Ryes

 

 

"La commune a donné son nom aux seigneurs de la famille de Ryes, contemporains de Guillaume le Conquérant. Le seigneur de Ryes, Hubert de Ryes, est cité au milieu XIe siècle pour avoir accueilli le duc Guillaume aux prises avec ses barons révoltés. Il l'a ensuite sauvé en le faisant escorter par ses trois fils jusqu'à Falaise pendant que lui-même envoyait les barons révoltés dans une autre direction." (wikipedia)

"On rapporte qu'anciennement le village était plus rapproché de l'église qu'il ne l'est aujourd'hui. Je ne saurais indiquer absolument la place occupée par le château de Hubert de Ryes, chez lequel Guillaume, poursuivi par les barons qui avaient juré de l'assassiner à Valognes, s'arrêta dans sa fuite et changea de cheval. Les vers de Wace à ce sujet sont trop curieux pour n'être pas reproduits.
Ils racontent comment Hubert de Ryes donna ses fils au duc pour le conduire à Falaise, en évitant de passer dans les villages, et comment lui-même il dérouta les conjurés : ceux-ci arrivèrent effectivement à Ryes peu de temps après que le duc y était passé...
Les vers "Hubert de Rie ert à sa porte entre ii mostier et sa mote" semblent indiquer que le château était près de l'église. La partie du mont de Ryes qui domine le cimetière, au Nord, offre un très bel emplacement pour un château" (A de Caumont 3-577)

 

Eglise Saint-Martin

XIIe et XIIe siècles. MH, wikipedia. Sur Base Mérimée

"L'église de Ryes, chef-lieu du canton de Bayeux, se distingue parmi nos plus intéressantes églises rurales. Le choeur, partie la mieux conservée, paraît du commencement du XIIIe siècle : extérieurement, les fenêtres sont garnies de colonnettes du côté du Sud, et sans cet accessoire du côté du Nord; ce n'est pas la première fois que je remarque une différence entre les deux murs latéraux des églises rurales ; le côté du Sud est ordinairement le plus orné.
La corniche est garnie de modillons très légers avec arcature ogivale
Une porte latérale à tympan trilobé, par laquelle on entrait dans le choeur, du côté du Sud, attire l'attention par les figures en bas-relief qui garnissent le tympan : c'est un évêque, peut-être saint Martin, patron de la paroisse, entre deux anges, en adoration... (A de Caumont 3-572)

Le transept a été refait en grande partie ; mais la tour centrale qui le surmonte est romane, jusqu'à la base de son toit à double égout. Les deux gables sont assez modernes comparativement ; ils datent probablement du XVIe. siècle. Un écusson surmonté d'une crosse me fait croire que cette terminaison est due à un abbé de Fécamp. Le tombeau de Jacques André et celui de sa femme, que nous avons signalés en parlant de la bibliothèque et du musée de Bayeux, étaient dans la chapelle méridionale du transept...
On a fait depuis quelques années, à l'église de Ryes, des travaux considérables de restauration auxquels a pris une grande part M. Hervieu, un des principaux propriétaires de la commune, qui faisait partie de l'Assemblée constituante de 1848. M. Delaunay, architecte, a été appelé et l'on a réparé avec soin les fûts des colonnes du choeur qui avaient été mutilés, au siècle dernier, pour établir des stalles. On a rouvert les lancettes du chevet qui avaient été bouchées et qui étaient masquées par le toit de la sacristie quand M. Bouet a dessiné la vue que voici." (A de Caumont 3-575)

Au nord, à l'écart du village. Sur D87 : 49°18'58.0"N 0°37'41.8"W

Ryes : Eglise Saint-Martin

Ryes : Eglise Saint-Martin

Ryes : Eglise Saint-Martin

Ryes : Eglise Saint-Martin

Ryes : Eglise Saint-Martin

Ryes : Eglise Saint-Martin - Ryes : Eglise Saint-Martin

 

Château de Ryes

XIXe siècle. Sur Base Mérimée
"Château occupant l'emplacement d'un ancien manoir figurant avec son colombier sur le cadastre de 1809 et démoli en 1865. Subsiste le gros-oeuvre d'une dépendance aménagée en écuries et remise. D'après la matrice cadastrale, logis du nouveau château achevé en 1867 pour Alexandre François André du Homme. Acquis par la commune en 1955 : logis transformé en école primaire, écuries et remise en salle des fêtes, stade aménagé dans une partie du jardin paysager. Percement de nouvelles fenêtres sur les façades latérales du logis à l'emplacement des cheminées déposées et démontage des souches correspondantes. Galeries du corps de logement refaites récemment"

"M. Du Homme, descendant de ceux dont nous avons signalé les statues tombales (Voir la p. 502), possède à Ryes une habitation où il demeure ; elle est assez moderne, mais la ferme qui en dépend est plus ancienne." (A de Caumont 3-580)

Sur D127 : 49°18'36.9"N 0°37'41.4"W


J.Y. Merienne

 

Manoir du Pavillon

XVIIe siècle. Sur Base Mérimée

"Il existe à Ryes plusieurs maisons anciennes : je citerai en première ligne la ferme du pavillon. Ce manoir avec ses cheminées quadrangulaires couronnées de frontons, ses fenêtres garnies de petits plombs, les restes de crêtes de ses toits, etc., etc., ne manque pas d'un certain caractère. Il est précédé d'une porte principale entre deux autres portes surmontées de frontons triangulaires et protégées par des guérites carrées en encorbellement. Nous avons cité à Villiers-le-Sec une entrée de château du même style et très probablement du même temps, c'est-à-dire du commencement du XVIIe. siècle"
(A de Caumont 3-579)

Au nord-ouest. Sur D87 : 49°18'56.6"N 0°38'00.7"W

Ryes : Manoir du Pavillon

Ryes : Manoir du Pavillon


Sur Wikimedia.org par Pimprenel

 

Autres maisons :

"Une autre maison, dont la porte est surmontée de créneaux à l'extrémité Nord de la rue principale de Ryes, paraît du même temps que le manoir du Pavillon.
D'autres maisons avaient une certaine notabilité au siècle dernier. Je possède l'habitation et la ferme de la famille de Montagut, où il y avait chapelle et colombier." (A de Caumont 3-580)

 

Chemin haussé :

"On montrait encore, il y a dix ans, un chemin haussé dans plusieurs de ses parties entre Ryes et Vienne, et que l'on disait être celui parcouru par Guillaume : ce chemin, réparé depuis quelques années, a perdu ses caractères d'ancienneté ; c'est celui qui rejoint la route de Bayeux à Villiers, en face du château de Vienne, près de la colonne milliaire que nous avons rétablie." (A de Caumont 3-579)

 

Voir aussi :

- Nombreux monuments sur Base Mérimée

 

 

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