Ouistreham

"Placé sur le bord de l'Orne, là où l'embouchure de cette rivière forme une sorte de bras de mer, Oistreham était au moyen-âge un port assez important ; c'était aux XIe., XIIe., XIIIe. et XIVe. siècles, un entrepôt pour le commerce maritime. Il est très souvent mentionné dans les Rôles normands de la tour de Londres. On trouve beaucoup de lettres de nos ducs, adressées aux officiers de ce port.
Aujourd'hui, par suite des travaux qu'on y fait pour l'établissement d'un bassin à la tête du canal qui conduira de la mer à Caen, Oistreham doit reconquérir une partie de l'importance qu'il avait autrefois.
Au XIIe. siècle, le port d'Oistreham recevait des cargaisons de vin de Saintonge ; on y expédiait alors des marchandises diverses pour l'Angleterre..."
(A de Caumont 1-423)

"L'église, assez considérable, se compose d'un choeur avec abside circulaire, sur lequel s'élève une tour quadrangulaire couverte d'un toit à quatre pans en charpente et d'une nef avec des ailes qui s'arrêtent là où commence le choeur.
Cette église appartient au style roman de transition; on y voit un assez grand nombre d'ogives associées aux pleins cintres.
La façade se compose de quatre ordres superposés : c'est une des plus élevées de nos églises rurares.
Des réparations considérables ont été faites il y a peu de temps par M. Vérolles, architecte, à diverses parties de l'église, notamment aux murs latéraux : ces murs offrent à l'intérieur, dans les fenêtres du clérestory, composées d'une ouverture allongée en ogive entre deux petites arcatures, une disposition que l'on trouvait à l'ancien hôpital de Caen, démoli il y a 15 ans, et qui datait du XIIe. siècle." (A de Caumont 1-417)

"Antiquités romaines. Une voie romaine qui venait de Bayeux et que nous signalerons dans plusieurs communes de cet arrondissement, se dirigeait vers Bénouville après avoir franchi la Seule, à Reviers. Elle passait l'Orne entre les limites d'Oistreham et de Bénouville tout près d'un camp retranché, situé sur le bord de cette rivière, et que j'ai décrit dans mon Cours d'antiquités monumentales, seconde partie, chap. VIII" (A de Caumont 1-424)